jeudi 6 octobre 2011

Troisième et dernier débat à la télévision


Juste après notre débat biévrois, j'ai assisté au débat des six à la télé.
Une troisième et dernière fois à la télé, nos six candidats se sont exprimés et ont mis en évidence leurs différences, d'une manière qui nous informe utilement de ce qui est consensuel entre eux - entre nous – et de ce qui fait difficulté. Ils ont évité de s'écharper inutilement. Quelques uns ont par moments rêvé de voir un futur conseil des Ministres restreint. Comme disait Le Point sur son site ce matin, le gagnant est le Parti Socialiste.
Comme nous le faisons d'ordinaire, examinons quelques différences.
Chacun constate et déplore la désertification médicale de certaines régions. Face à cela, François propose des mesures incitatives, comme Manuel, alors que Martine, Ségolène et Arnaud proposent de rendre obligatoire un temps d'activité dans ces déserts aux jeunes médecins. Je me permet de penser une fois de plus que l'un n'exclut pas l'autre : rendre obligatoire un service médical à la campagne par des gens à qui la collectivité a payé dix ans d'études n'est pas un scandale, ce qui n'exclut aucunement de les aider pendant cette période. Un effort particulier en direction d'un Hôpital Public bien maltraité sur l'autel de la « bonne gestion » est consensuel.
Au sujet de l'Europe, chacun déplore la confiance excessive de cette institution – et de la majorité des gouvernements – dans l'efficience des marchés. Chacun appelle de ses vœux une gouvernance économique européenne. De là, on retrouve la distinction entre les réalistes qui disent « il faut faire avec Madame Merkel » – et les volontaristes qui disent comme Martine et Arnaud « il faut discuter pied à pied, quitte à se comporter comme Madame Thatcher (pas dans le même sens) et user de toute notre force pour que l'Europe redevienne un facteur de progrès. Personne, et notamment pas Arnaud, ne voit de salut dans un « splendide » isolement français. Je sais bien que cela ne trace pas un boulevard facile, mais il faut certes faire avec le rapport de forces arithmétique et mental actuel mais aussi travailler à le modifier. Pour la première fois, j'entrevois une articulation positive entre ceux qui ont voté oui (dont le suis) et ceux qui ont voté non (dont A.M. est) au référendum constitutionnel : nous devons donner enfin à l'Europe les moyens de décider et d'agir, dans l'intérêt de ses peuples.

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