samedi 8 octobre 2011

Dernière (?) note avant le premier tour


Je viens de faire moi-même ce que je suggérais hier à nos lecteurs : (re)lire les positions de plusieurs candidat(e)s sur quelques thèmes importants, en m'appuyant sur le site debats2012. Voici quelques remarques.
Thème : régulation financière.
Arnaud a je pense raison pour l’essentiel de vouloir mettre la finance sous tutelle avant qu’elle ne nous mette complètement sous tutelle. La question difficile est : on ne peut faire cela que si on est prêts à moins emprunter !
L’interdiction des CDS « nus », sans contre-partie, est une évidente nécessité, Arnaud montre là sa compétence.
Quant aux agences de notation, s’il peut être utile de réduire les possibilités de manipulation, il est ridicule d’empêcher les prêteurs d’évaluer la solvabilité des emprunteurs : s’ils ne le font pas ouvertement, ils le feront discrètement.
Je m'étonne de ne rien voir sur ce thème de la part de Manuel.
La séparation des banques d'affaire et des banques de dépôt est une claire nécessité et semble quasi consensuelle entre nos candidats ; est-il exact que F.H. ne l'envisage pas ? De même pour la taxation des transactions financières et la lutte contre les paradis fiscaux, ainsi que l'interdiction des ventes à découvert.
Le plus gros problème est l'horizon des diverses mesures : en disant qu'il doit être mondial, F.H. les renvoie sans doute aux calendes... grecques. Le débat sérieux est entre le niveau national et le niveau européen ; sans doute faut-il jouer « au mieux », habilement, sans s'excuser de ne rien pouvoir faire par la faute des autres ni s'imaginer pouvoir tout faire seuls ; dans la pratique, une part nationale et une part européenne seront incontournables.

Thème : mondialisation.
J'ai peu de commentaires à faire sur l'excellente synthèse de debats2012. Notons simplement qu'au delà des mots, les positions ne divergent pas tant qu'il ne paraît. S.R. n'est pas éloignée de A.M.. La bonne position est assurément de ne pas imaginer qu'une dose de protection européenne va nous dispenser d'efforts de productivité et compétitivité. Mais l'effort de compétitivité ne peut être centré sur la réduction des salaires. L'expression de juste échange, si elle n'est pas un alibi (pipeau) est bien adaptée.

Thème : éducation

La remise en haut de la pile de nos priorités de l'éducation est partagée, par exemple l'annulation de l'incroyable suppression de la formation des enseignants. Le degré de priorité est variable ; François ne lésine pas, en cohérence avec son idée de priorité claire pour la jeunesse.

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