jeudi 6 octobre 2011

Notre réunion publique du mercredi 5 octobre


Le premier quart d'heure a été dédié à la description précise de la procédure de vote aux primaires ; après avoir vérifié son inscription soit sur les listes électorales classiques soit sur une (très courte) liste complémentaire de jeunes ou d'étrangers proches du PS et pré-inscrits avant le 13 juillet, payé au moins un Euro pour participer aux frais, signé la déclaration d'orientation générale (voir notre page « comment ça marche »), pris plusieurs bulletins de vote, être passé dans l'isoloir, avoir déposé son enveloppe dans l'urne, les personnes seront invitées à laisser leurs coordonnées si elles souhaitent recevoir des informations ou invitations pendant la campagne électorale des présidentielles. Cette inscription est bien sûr une option librement consentie et ne constitue pas un comité de soutien : elle n'est pas publiée.
L'heure qui suit a été partagée entre un exposé – de votre serviteur – et un débat. J'ai exprimé que notre effort dans cette campagne et notamment dans ce blog n'était pas de s'amuser d'une épuisante course de chevaux, ni de chanter les louanges de notre préféré(e) et de dire des vacheries sur les autres, mais d'identifier les questions auxquelles une réponse collective est donnée et celles où des différences s'expriment, le plus souvent pour constater que ce sont des questions difficiles au sujet desquelles nous nous grattons la tête nous-même, et auxquelles au delà des réponses attendues, apparaissent des réponses créatives et intéressantes.
Le débat n'était pas du type questions-réponses, mais les libres interventions des participants. Une personne – loin d'être isolée – désire et espère des médias, notamment une télévision moins orientée sur les jeux télévisés (qui est le ou la meilleur-e ?, de qui faut-il se gausser ?), plus intéressante, comme un bénéfice désiré de la possible victoire de la gauche en 2012. J'ai répondu timidement qu'en cherchant un peu, on trouvait dès maintenant sans problème des médias intéressants, qu'on n'était pas obligés de tomber dans la trappe « panem et circenses ». Je dois toutefois reconnaître que la difficulté de créer une télé moins « pub et divertissement », plus orientés vers l'exploration des solutions aux nombreux problèmes auxquels nous autres êtres humains sommes confrontés, a peu été abordée dans nos réflexions. Comme personne ne regarderait une chaîne de commissaires politiques et que les médias, comme le reste, sont aussi largement dominés par la phynance, la réponse à cette bonne question ne semble pouvoir venir que de bons professionnels ou de libres collectifs de citoyens, de chercheurs, de personnes cultivées pas nécessairement constipées qui ont envie de partager leurs craintes, leurs désirs et leurs découvertes. Est-ce là davantage le programme de la littérature que celui de la télévision ?
On a aussi remarqué que nous n'avions pas nécessairement besoin d'un super charisme, mais plutôt d'une personne capable de comprendre, notamment en écoutant les autres, et de coordonner une politique de progrès cohérente, qui n'ira pas sans lutte ni difficulté. Le pouvoir personnel ne garantit pas la cohérence.
J'ai persisté à inviter à continuer à réfléchir, que nous ayons déjà choisi notre candidat(e) préféré(e) on non : dans les deux cas, et même quel que soit l'élu-e in fine, il restera légitime et nécessaire de continuer à pousser la roue dans le bon sens, celui de la création et de la solidarité.
Enfin, vers 20:15, nous nous sommes dispersés pour aller écouter le troisième débat télé.
Finalement, cette heure inhabituelle de 19:00 pour une réunion publique n'a pas été si malcommode ; l'audience a été significative et intéressée-intéressante.

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