Histoire et pedigree


L'histoire et le pedigree du principal rédacteur de ce blog peuvent éclairer les mécanismes de construction de ses positions politiques.
Racines : une grand-mère est née dans le mezzogiorno italien, venue enfant à Marseille, sans profession ; l'autre née dans le Pas-de-Calais, blanchisseuse de son état ; un grand-père avocat à Marseille, a été président SFIO du conseil général des Bouches-du-Rhône, avant le congrès de Tours ; l'autre né paysan dans le Tarn, a terminé sa « carrière » de domestique comme Maître d'Hôtel à Monaco. Un père ayant fait des études supérieures (ECP) par le parrainage des frères des écoles chrétiennes (passés en Italie après 1905), a fait une belle carrière industrielle, finissant par nommer divers pédégés dans l'industrie chimique ; une mère marseillaise, études supérieures de sciences naturelles, quelques mois fonctionnaire à Vichy (éducation nationale) puis expatriée à Bruxelles en 1943. Je suis né à Bruxelles où je suis resté jusqu'à douze ans, avant de revenir dans la mère patrie, version auvergnate. Je parle anglais, un peu russe, allemand, italien (j'oublie quand je ne pratique guère, bien sûr). Plus européen que moi, tu meurs. Pas de terroir très personnel et très profond. J'aime la Savoie.
Famille : marié, deux filles ; trois soeurs.
Formations : ingénieur (École Centrale de Paris), physique nucléaire à Orsay, quelques mois de marketing à HEC en formation permanente. Des maths aussi à la halle aux vins, et plein d'informatique. J'oubliais : je suis très fier d'avoir eu mon bac philo avec mention Bien. Je n'ai pas fait Sciences Po, mais je sais qu'il faut commencer un discours par "Il faut distinguer..." (des copains me l'ont expliqué).
Professions : physicien nucléaire (Saclay, Grenoble, Los Alamos, Milan, Leningrad invité par l'Académie des Sciences de l'Union Soviétique) ; informaticien (une petite boite d'enseignement assisté par ordinateur, CAP-SESA innovation, Renault). J'ai longtemps travaillé en intelligence artificielle, ce qui signifie comprendre suffisamment l'intelligence humaine pour pouvoir en reproduire une part dans une machine (Paris, Londres). Enfin, management, benchmarking international (Paris, Berlin, Munich, Stuttgart), Qualité. J'ai été chercheur « de base », ainsi que manager de plus de cent ingénieurs. J'ai aussi contribué à des méthodes de conseil en organisation. Je sais concevoir et réaliser un chauffage central, par ailleurs. Si j'avais perdu mon boulot de salarié, je serais sans doute devenu plombier. J'ai eu plusieurs fois une sorte de réticence à monter trop haut dans les hiérarchies, me semble-t-il (mon cheval a l'air d'accord). Ah oui, j'ai aussi été Directeur du Marketing d'une boite cotée au NASDAQ (un an).
Religion : j'ai été un catholique priant et actif puis ai perdu cette qualité non par négligence mais par un travail qui m'a éloigné de la part de mythologie (sainte trinité et autres immaculée conception) ; il m'en reste du respect pour un crucifié, son discours sur la montagne et quelques autres valeurs. Devenu agnostique, ma laïcité est faite de respect de l'autre et aussi de scepticisme vis à vis de toutes les religions, monothéistes ou non ; je continue d'y porter un certain intérêt cependant. Je constate des réflexions intéressantes sur l'écologie par exemple dans des cercles chrétiens (parfois Protestants). Bien sûr, tout intégrisme est toxique. Le créationisme aussi.
Pensée : je déplore la difficulté actuelle d'être un « honnête homme » mais picore divers travaux de recherche, y compris en médecine. J'ai des compétences en gestion d'entreprise : comptabilité, business plans, indicateurs, stratégie, marketing, management. Je lis beaucoup, pas seulement des essais politiques. Je ne regarde (presque) pas la télé ; il n'y a que 24 heurs par jour. Je suis un (petit) intello. J'écris parfois, avec plaisir.
Lieux de vie : Bruxelles (avenue Molière), Chamalières, Paris, Massy, Palaiseau, Vauhallan, Bièvres (sans parler des villes étrangères pour le travail). Autres voyages, généralement autonome : Asie (Inde, Chine, Japon), Amérique du nord, à peine un peu d'Afrique (Maroc) ; en Europe : pas mal de Finlande et de Suède, Italie, Espagne, Belgique bien sûr.
Politique : famille Algérie française (pas facho), ouverture à gauche étant étudiant (formé notamment par un certain Michel Rocard), secrétaire de la section de Massy du PSU. Puis PS, avec participation à « Réformer » (Martine Aubry) puis « Désir d'Avenir » (Ségolène Royal). Prise de conscience écologique dans les années 1990. Solidarité avec les femmes injustement ou inégalement traitées, depuis longtemps.
Mon attitude intellectuelle, en politique, est depuis longtemps d'identifier des idées intéressantes et au moins en partie justes chez plusieurs auteurs ou dans plusieurs courants, sans jamais – c'est comme ça – m'identifier à eux ni raisonner en termes d'obédience (obéissance). Il ne s'agit pas d'éclectisme systématique, mais de conserver son esprit critique et même de le cultiver. Marx n'a pas dit que des bêtises, mais il en a dit. Ayant travaillé en Union Soviétique, je ne doute pas que si j'y avais milité, j'aurais connu le goulag. Pour moi, être membre d'un parti politique signifie être en gros d'accord avec son orientation, lui être loyal, participer à ses batailles, mais aussi, surtout peut-être, le prendre comme un espace où l'on peut construire ou faire progresser ensemble un pensée pas trop fausse et pragmatiquement utile : il m'arrive d'essayer de contribuer à faire progresser une pensée collective. Je suis modeste vis à vis des problèmes, moins modeste vis à vis des leaders. Je dis ceci pour faire comprendre au lecteur qu'adhérer au PS, un exemple au hasard, ne signifie pas abandonner son libre arbitre ; pour moi, adhérer à un parti, ce n'est pas choisir d'obéir à son éventuel chef mais le choisir comme espace pour travailler en solidarité aux objectifs auxquels on adhère. Je n'aime pas les sectes, ni les écuries. Bienvenue au club pour celles et ceux que ça intéresse.
Mandat électif : j'ai été quelques années conseiller municipal de Bièvres.
La vie est dure : plusieurs proches sont décédés de maladies graves, plusieurs se sont donné la mort. J'ai aimé chacun d'eux. Personnellement, je n'ai jamais souffert de la faim, ce qui n'est pas le cas de mes parents.
Plaisirs : montagne, arts, danse (ça baisse avec l'âge), cuisine, menuiserie. Lecture. Ecriture ?
Vie associative : associations étudiantes, quelques années de syndicalisme (CFDT), plusieurs centres culturels, solidarité aux malades et aux personnes souffrant de handicaps, informatique (aeiou à Bièvres).