mardi 8 mai 2012

Hollande Président


François Hollande est élu Président de la République Française. Nous nous en réjouissons.




Nous nous en réjouissons parce qu'il porte nos espoirs, parce que nous pensons qu'il jouera un rôle important dans le redressement de notre pays, dans l'action nécessaire pour que la génération qui vient vive mieux et non plus mal que la nôtre. Nous nous en réjouissons parce qu'il sait que cela doit être inséré dans le changement pour l'Europe entière.
Nous savons qu'une petite moitié de nos concitoyens - et une grosse moitié des Biévrois -, eux, ne s'en réjouissent pas. Nous espérons que leur perception changera. Nous espérons qu'ils choisiront de participer à l'effort de tous les français et non de le saboter. Nous espérons qu'eux aussi bénéficieront des progrès que nous voulons construire ensemble.
François Hollande est élu Président. Tout reste à faire. Les marchés restent dirigés, pour l'essentiel, par la volonté des financiers d'optimiser leurs profits. Comment croire le contraire ? Les marchés sont puissants : ils peuvent déplacer librement les ressources qu'ils possèdent, ils ont un rôle déterminant dans l'établissement des taux d'intérêt, ils sont dominants dans la construction des décisions de la majorité des entreprises, ils contrôlent une large part de l'information. Si nous élisons le mois prochain une majorité cohérente avec l'effort du Président, apte à réguler les marchés - qui ne sont pas le diable s'ils sont régulés -, à protéger notre environnement et nos ressources naturelles d'un productivisme aveugle, apte à trouver les moyens de desserrer l'étau de la dette – en commençant par la réduire -, apte à renverser l'explosion des inégalités, apte à reconstruire les services publics dégradés, aptes à renverser la croissance du nombre des travailleurs pauvres, apte à redonner l'espoir à la jeunesse, apte à nous permettre de travailler, au lieu de chanter les vertus du travail et de réduire concrètement par le chômage la quantité de travail effectivement réalisée, apte à re-construire des voies pour travailler solidairement, alors le nouveau Président pourra tenir ses promesses. Alors nous irons même plus loin dans le progrès : François Hollande est prudent, il n'ignore pas que notre avenir n'est pas seulement dans ses mains, qu'il est même davantage dans les nôtres. Si l'Assemblée Nationale que nous allons élire le mois prochain « tire dans le même sens », alors, nous aurons une sorte de cohabitation entre le pouvoir des marchés et un pouvoir politique cohérent, qui sera un vrai contre-pouvoir face à la cupidité.
Si nous élisons une Assemblée ingouvernable, nous serons dans la confusion. Si nous élisons une Assemblée de droite, alors les marchés retrouveront leur quasi toute-puissance : ce qu'ils appellent la création de valeur restera le transfert d'une part toujours plus grande des fruits du travail aux actionnaires ; les inégalités continueront à s'envoler ; l'austérité écrasera les plus faibles et ne permettra pas le redémarrage de la machine économique ; les services publics continueront d'être transférés à des entreprises dirigées dans la logique du profit : ils seront en effet plus « efficaces » : pour les dominants ; l'immigration, si utile pour écraser les salaires et désigner un faux ennemi, pour faire diversion, ne sera pas maîtrisée. Une part croissante des habitants de notre pays, passant de la pauvreté à la misère et perdant l'espoir dans les politiques dites « responsables », passera à la protestation désespérée, dans la rue et/ou en votant pour la haine et la désignation de boucs émissaires qui n'y peuvent rien. Ces temps-ci, je prends assez souvent le RER avant sept heures du matin ; on y voit beaucoup d'immigrés, pas beaucoup de tailleurs stricts.
Nous voulons dire et entendre la vérité, pas des présentations tordues. Voyez par exemple la différence entre la situation de l'Espagne, ses causes, et ce qu'en disent les amis de Monsieur Coppé.

Nous voulons la paix. Nous voulons l'unité de notre pays. Nous voulons un pays ouvert, pas naïvement, pas principalement aux marchés et aux mouvements de capitaux. Nous voulons une Europe au service de nos peuples. Nous voulons faire reculer la misère et même la pauvreté. Nous voulons que nos efforts ne s'envolent pas vers les paradis fiscaux ou autres trous noirs. Nous voulons le progrès, y compris le progrès social. Nous voulons rassembler.

Quelques résultats

Voici un canal parmi d'autres pour les résultats globaux et même détaillés.


Voyez ce que le journal Les Echos dit de la répartition des votes dans les catégories socio-professionnelles ; 54 % pour François Hollande chez les ouvriers comme chez les employés. La droite n'a pas conquis le peuple.
Nous remercions tous les Bièvrois - et quelques autres - qui ont voté pour le changement. Notamment celles et ceux qui ont travaillé avec nous et qui ont pris part au Comité de Soutien de François Hollande.

1 commentaire:

jlescudie a dit…

Je pense à un truc. Un certain nombre de gens, de plusieurs sensibilités politiques, d'ailleurs, pensent - encore - que François Hollande est un peu mou.
Vous vous souvenez du Pape Jean XXIII ? Il n'y a pas que des cathos qui s'en souviennent. On ne s'attendait pas à ce qu'il change grand, chose, cet évêque bonhomme. Pourtant, il a fait bouger les lignes, plus que bien d'autres.