vendredi 15 juin 2012

Un billet de Maud Olivier sur le plateau de Saclay

Nous transmettons ci-dessous un billet d'humeur de Maud Olivier, qui rappelle quelques réalités. Ne craignez rien : Maud Olivier ne fait pas que des billets d'humeur. Mais parfois, la courtoisie ne suffit plus et l'on ressent la nécessité de hausser le ton.
Les mensonges de M. Hocquard
Sur le métro aérien:
Le candidat UMP feint d’ignorer que la Société du Grand Paris, chargée de mettre en œuvre la future ligne, est présidée par ses propres amis politiques. Faut-il rappeler que c’est André SANTINI, membre du même parti que M. Hocquard, qui préside la SGP ?
A la faveur de la campagne électorale, le candidat UMP clame haut et fort qu’il est favorable à l’enterrement du métro. S’il avait eu une quelconque capacité à se faire entendre, il aurait été préférable qu’il en use auprès de ses amis de l’UMP, M. Santini en tête. 
La réalité, c’est que demain, si je suis députée, j’aurai les moyens d’agir auprès de Mme Cécile DUFLOT, Ministre qui assure la tutelle du Grand Paris, et auprès de François Lamy, Ministre de la Ville, pour que les doléances légitimes des habitant-e-s et des élu-e-s sur le futur métro soient prises en compte.
A la démagogie électoraliste de M. Hocquard, je répondrai par le pragmatisme et le travail de fond sur ce sujet, comme sur les autres.

Sur la préservation des hectares agricoles du Plateau de Saclay:
Dans les années 1990, M. Trimbach, Président du District du Plateau de Saclay (DIPS – future Communauté d’Agglomération du Plateau de Saclay) avait fait voter par l’ensemble des élus du DIPS une demande de protection de 2000 hectares « au moins » des terres agricoles du Plateau.
Le DIPS est transformé en CAPS en 2003. François Lamy, nouveau Président, demande alors la protection de 2100 hectares. Le président de la CAPS saisit ensuite à la fois l’OIN et la Région Ile-de-France pour signifier le vote unanime de l’ensemble des élus dela CAPS appuyant cette demande. 
En parallèle, une commission permanente mise en place par François LAMY a travaillé pendant un an pour délimiter et construire une carte des terres agricoles. Celle-ci a fait l’objet d’un vote d’approbation par l’ensemble des membres de la commission. Elle a été annexée au projet de révision du Schéma directeur de la Région Ile-de-France et communiquée pour prise en compte à l’Etat. Cette commission était composée de l’ensemble des agriculteurs du Plateau, des directions départementales de l’Agriculture de l’Essonne et des Yvelines, dela SAFER et des associations concernées.
La Région Ile-de-France a approuvé son Schéma directeur (SDRIF) en 2008. Il reprend cette formulation : « au moins 2100 hectares plus les 200 hectares au nord/ouest de Toussus le Noble ».
C’est donc bien à l’initiative de la Gauche et grâce à ses collectivités que cette carte des 2300 ha a vu le jour et a été entérinée, y compris par l’Etat.

La commune de Bièvres a quitté la CAPS :
Le départ de la commune de Bièvres s’est produit au lendemain de l’élection de François Lamy, qui a obtenu la majorité des voix des élus, contre… M. Hocquard. L’argument mis en avant à l’époque pour justifier ce départ était le refus que la CAPS ne se transforme en « communauté d’agglomération ». Résultat, Bièvres appartient aujourd’hui à la communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc, et le poids de sa commune est complètement dilué face aux grandes villes des Yvelines. En réalité, ne supportant pas de voir la CAPS passer à gauche, il a préféré sacrifier les intérêts de ses propres habitants, par sectarisme et pour se retrouver dans une intercommunalité de droite !!! Drôle de conception de l’intérêt général…
Il fait aujourd’hui porter le chapeau à son prédécesseur, en omettant de rappeler qu’à cette époque il était bien membre du conseil de la Communauté de communes du Plateau de Saclay, au même titre que l’ancien maire de Bièvres.


Comme pas mal de gens, HH est meilleur (ou moins mauvais, comme vous voudrez) lorsqu'il pose des questions, comme à la fin de son éditorial concernant le logement sur le site municipal, que lorsqu'il tente de donner des réponses... 
Ceci dit, le dernier tract de HH où il quitte sa posture relativement modérée pour déverser des flots de bave bien peu fondés sur la réalité de l'action de Maud Olivier en particulier et de la gauche en général témoigne surtout, espérons le, d'une forme de panique. La principale volonté de ses semblables est le soutien à la volonté des gestionnaires de la fortune amassée par la confiscation des fruits du travail, qu'ils appellent "les marchés" ; la situation de plus en plus catastrophique des peuples du sud de l'Europe n'est que la caricature et l'annonce de ce qui nous attendrait si nous, les électeurs, leur rendions tout le pouvoir : soutenir la finance devenue un groupement d'usuriers, écraser les peuples. Relisez le message précédent : ils s'appliquent à renverser la perception et la compréhension de la réalité et veulent sauver les profiteurs en accusant leurs victimes. Ils font semblant de prendre la prison pour une école de vertu. Ils défendent "la famille" mais lui ôtent les moyens de soigner ses membres. Ils sidèrent les anciens immigrés devenus français (j'en suis un) qui se croyaient chez eux. Espérons qu'ils ne convaincront que ceux qu'ils aveuglent encore. Pour ma part, ce que j'en dis n'est pas le fruit d'une quelconque idéologie, mais de l'analyse des données socio-économiques. Il semble bien que HH fasse partie de ces "experts" qui s'appliquent surtout à nous faire prendre des vessies pour des lanternes et vice versa. Il nous appartient de sortir de cette tristesse et de calmer ces discours en manifestant par nos votes que nous ne sommes pas dupes.

1 commentaire:

jlescudie a dit…

En ce qui concerne le fait que la commune de Bièvres ait quitté la CAPS en arguant de sa réticence à une communauté d'agglomération, HH persiste et signe en notant que la CA de Versailles est minimaliste alors que la CAPS est maximaliste. Cette argumentation manifeste une cohérence, qui n'annule pas la fort probable motivation dominante : rejoindre ses amis politiques.